Mon pépère chéri est mort ce matin, à l'aube de sa 80ème année.
Il avait passé une dernière fois noel avec nous. Il m'avait fait rire, encore. Il m'avait émue, par sa tendre manie de tous nous appeler ses "ptits trésors".
Avec lui s'est éteint le dernier de mes grands parents et encore une part de mon enfance.
J'ai la chance de tous les avoir connus, les parents de mes parents, ces gens formidables. Je le paie de la douleur que m'inflige la vie quand l'un d'eux tire sa révérence.
Je viens de perdre une des personne qui m'avait enseigné l'essence de la vie telle que je l'aime.
Je saurai me souvenir pour lui que la richesse n'a rien à voir avec l'argent et qu'elle vient du fin fond de notre coeur. Je saurai me rappeler en son nom que les rancœurs font les souvenirs aigris, et que si la gentillesse apporte son lot de mauvaises gens, elle fait aussi le bonheur de ceux qui nous entourent.
Je repense à ses joues râpeuses sur mes fossettes d'enfant qui rit sous l'assaut répété des baisers, à ses yeux pétillants et à sa façon d'être un veuf aux souvenirs pleins de rires et de petits bonheurs qui parlait de ma grand-mère, son Amour, avec une tendresse infinie.
Je fais la brave, autant que je peux. Mais j'ai mal. Putain, j'ai mal...