jeudi 31 juillet 2008

Tiens bon la barre

L'air sent l'iode de la mer toute proche. Il fait nuit mais l'air est encore lourd, étouffant. Ou alors j'ai un poids sur la poitrine. Celui qui me fait le souffle court ces temps-ci. Celui qui provoque cette tension, ce noeud dans mon dos. Encore à la bourre, je m'y suis prise comme un manche, une fois de plus. Je ne dormirai pas, tant pis. Je veux avoir bouclé ce mémoire dimanche.

Dimanche à l'heure de l'apéro.

Parce que quand Baz, Tiber et Emy arriverons je sais que ce poids ne sera plus. Il ne sera alors plus question que de plage (j'aime regarder les filles qui marchent...), de drinks (mojito!), de gros pétards volutes de fumée good-odorantes , du plaisir d'être en vacances ensemble et de ne penser à rien d'autre qu'à l'instant présent pendant quelques jours.

Demain, fini le stage. Trois mois passés si vite. Le temps de rien. Ah si, être prise en école d'ingé à Toulouse, y trouver un appart... Une page qui se tourne et un gros pavé de vie à écrire.

Humeur changeante, hormones capricieuses (ou alors mes ovaires sont en grève; eux aussi en ont assez de travailler plus pour gagner rien). Le break approche. Tenir bon. Trois jour, pas la fin du monde en soi. Et pourtant...

Edit (1h00) : "se coucher tard nuit"

jeudi 17 juillet 2008

Jamais deux sans trois : sans moi !

Et si mon vrai nom était Scoumoune ?
Avant-hier j'ai ensablé l'AX du parc sur une piste, à une heure de route de la maison du parc, à la fin de ma journée de prospection, j'ai mis une-demi heure à me dégager et j'ai eu une trouille comme je n'en avais pas ressenti depuis longtemps.
Hier je me suis embourbée. J'ai mis une demi-heure à essayer de me dégager mais impossible : la voituré était "posée". Je me suis faite tracter avec un gros 4x4 par le patron d'une scierie située à 2km de là.
Aujourd'hui ? Aujourd'hui je reste au bureau...

lundi 14 juillet 2008

Accro à la poudre...noire !

D'aussi loin que je me rappelle, j'ai toujours adoré les feux d'artifices. Au plaisir de spectatrice s'ajoutait la fierté de voir mon papa et ses copains courrir ventre à terre et lance d'allumage à la main.
Mon père tirait des feux d'artifices avant ma naissance et il en tire toujours à l'heure actuelle. Hier soir il était dans la commune dans laquelle il travaille habituellement comme quincailler, et aujourd'hui il est dans l'Indre avec mon frère.
Cette passion héréditaire m'a donc prise dès mon plus jeune âge, et je savais déjà installer une ligne de tir ou mettre les bombes dans les mortiers à 13 ans. J'aimerais bien, comme Papa, passer le certificat d'artificier, le fameux "K4"...mais il faut une semaine de formation à laquelle mes obligations scolaires ne m'ont jamais laisser le loisir d'assister...
Dès 13 ans donc, je filais un coup de main sur les petits chantiers de mon paternel. Mais pour pouvoir bosser avec les professionnels du feu qu'il compte parmi ses amis, il fallait attendre d'être majeur. Et ça m'a semblé bien long ! L'année de mes 18 ans, j'ai continué à l'aider et puis je me suis débrouillée pour le laisser tout seul l'année suivante.
En juillet 2007, j'ai signé mon premier vrai contrat d'artificier avec la société Intermède. (j'ai mis le lien de leur site en bas : allez voir!)
Ce travail est intense et difficile : il fait souvent chaud, nous faisons énormément de manutention, passons quinze mille fois de la position debout à accroupis puis debout...sans compter le stress des trucs qui posent problème : le respect des périmètres de sécurité, les mômes qui jettent des pétards sur le champ de tir, les lumières de la ville qui ne s'éteignent pas, à 10 secondes de l'heure H, l'ordi qui bug, la bande son qui ne part pas...
Chez Intermède il ya deux pros : Delphine, qui conçoit les feux, dirige la boîte, prospecte les nouveaux marchés et Jean-Eric qui est un fou génial de la mise en oeuvre. Tous les autres artificiers sont des amateurs passionnés : étudiants, retraités, cadres commerciaux, chauffeur de taxi, plombier, menuisier, photographe...
J'adore l'ambiance qui règne sur nos chantiers : entre les vieux briscards qui trouvent toujours une raison de râler, les jeunes qui s'éclatent et qui bossent comme des bargeots, la tension palpable qui monte qui monte qui monte à mesure que le ciel s'assombrit...
Pour ce qui est du feu en lui même c'est autre chose. Je suis une accro à la poudre noire. A quelques minutes du tir, vous me croisez complètement euphorique et nerveuse à en avoir les mains qui tremblent, tous les sens en éveil ou presque. La seule chose qu'on ne puisse pas faire c'est en effet goûter le spectacle pyrotechnique. Alors quand les lumières s'éteignent c'est tout un monde qui s'ouvre à moi : j'aime entendre les bombes sortir des mortiers et le regarder monter à toute allure avant l'explosion qui me retourne les tripes. J'aime entendre le grondement, les sifflements, les crépitements et les coups de tonnerre que cela génère. J'ai la chair de poule quand les explosions font vibrer mon coprs des pieds à la tête. Et l'odeur de la poudre brûlée et du souffre me transporte.
Lorsqu'il est bien fait, le feu d'artifices est beaucoup plus qu'un spectacle : c'est une communion, un évènement d'une sensualité envoûtante, à la limite de l'acte sexuel. ha, non promis, j'exagère pas, moi ça me fait simplement perdre la tête!
Pour la fête nationale, la boîte met en place plusieurs équipes réparties dans différentes communes. En 2006, j'avais fait le montage de Colombes le 13 et celui de Châlon sur Saône le 14 (le 14 j'avais assisté au feu qu'une de nos équipes avait monté sur le lac Kir à Dijon). En 2007 le feu de Colombes a été monté le 12 et je suis allée le tirer avec Delphine le 13 après avoir installé le feu de Bobigny. Le 14 nous étions 8 ou 9 à bosser sur les deux terrains de rugbys constituant le tir de Ris Orangis et le spectacle était magique.
Cette année je suis malheureuse : je suis en stage en Gironde donc privée de participation aux feux :je suis hyper frustrée. Pour compenser, j'irai passer une semaine au pays Basque espagnol pour les feux de la Semana Grande à San Sebastian. Si j'ai réparé mon appareil d'ici là, je tenterai de vous ramener de jolies photos. En attendant, je vous laisse celles de l'an dernier...

dimanche 13 juillet 2008

Aventures estivales, tome 3

Maintenant il me reste à vous raconter ce qui a suivi mon voyage spécial "passage des oraux".

Le samedi suivant ma virée parisienne, le 5 donc, je suis allée à Bordeaux pour participer à ma première gay pride. J'avais failli aller à celle de Tours avec mes potesses l'an dernier mais comme j'avais du travail en retard (une fois n'est pas coutume!) j'étais restée à la maison. J'étais verte après coup parce que les filles s'étaient vraiment éclatées (bon, en fait, elles s'étaient surtout pris une grosse murge..d'où les anecdotes délirantes qu'elles ont pu me raconter ensuite).

Au départ j'avais proposé à ma pote Ninja de venir avec moi...mais en fin de compte, elle ne voulait pas venir parce que 1) sa copine était loin d'elle et qu'elle ne voulait pas faire une pride sans sa moitié, 2) elle ne voulait pas croiser son ex.

Résultat des courses, je ne me suis pas dégonflée; j'avais trop envie de rencontrer des nanas faire la chouille et puis il fallait que je prenne l'air : trop marre de ma co-stagiare/coloc pantouflarde !

Je n'ai pas regretté. L'ambiance était terriblement conviviale et j'ai carrément déliré avec pleins d'inconnus. Bon, c'est vrai, j'ai mis du temps à me lâcher, (la musique de boîtes ça m'emporte moins facilement qu'une bonne bourrée!) mais une fois derrière le char de tête j'ai fait comme les autres : j'ai bougé mon corps au son des basses et me suis égosillée (après j'ai récupéré un sifflet, ça fait moins mal à la gorge!). Alors ok, le DJ a grillé un ampli au bout de trois quarts d'heure et je n'ai pas fait de "rencontre " à proprement parler, mais il restera inébranlable le souvenir de cette marche des fiertés.

Et puis une semaine en suivant une autre, je suis retournée me faire bouffer par les moustiques pendant deus jours avant de reprendre la route, pour Clermont cette fois ci. Je devais aller porter mon dossier d'inscription à la licence pro agronomie d'Aurillac. Là, on remarquera comme c'est super les inscriptions dans le supérieur : on te fait tout faire via internet, remplir 15 fois ton état civile et ton dossier scolaire depuis la petite section mais au final, on t'envoies quand même un dossier papier et faut que tu te cogne 5 heures de route pour aller leur remettre en mains propres. Si ça c'est pas du grand n'importe quoi...!

Après avoir poireauté trois plombes, eu un rdv à trois avec la sécu étudiante et t'être un peu énervée parce que la nana en face de toi est décalquée de faire des inscriptions à la chaîne et qu'elle ne voit pas la ligne où il y a écrit que tu es aussi assurée pour les stages sur ton attestation (et qu'en plus elle est surprise que tu viennes t'inscrire alors que t'as pas encore ton bac+2...ben oui mais hé, patate, les soutenances c'est en septembre !! alors même si je ne vois pas comment je pourrais foirer le truc, officiellement mon DUT je ne l'ai pas encore!), bref; après tout ça, il faut que tu passes entre les mailles des filets des gros escrocs de l'OF*P qui veulent te refourguer toutes les revues possibles et imaginables à un prix "très attractif"...mon cul oeil !


Je suis allée passer la soirée et la nuit chez les parents de F, à côté d'Aurillac. F c'est ma voisine, 'fin celle de mes parents parce que je n'habite plus vraiment chez eux. Mais F c'est plus que ça. Elle tient plus de place dans mon coeur qu'aucun de mes oncles ou tantes n'en aura jamais. Parce qu'elle s'est toujours comportée à mon égard comme une tante, voire une mère, l'aurait fait; parce que j'ai la clef de sa maison et elle celle de la mienne; parce que nous nourrissons nos animaux respectifs quand nous partons en vacances, parce que ses enfants ont été les modèles de mon enfance et aussi parce que dans les moments difficiles j'ai autant envie d'être là pour eux (elle, son mari, ses enfants) qu'ils ont su l'être pour moi...

Bon, donc, sur la route pour aller chez les parents de F, j'ai eu largement le temps d'apprécier le paysage : les vallées, les monts verdoyants, les lauriers de st antoine et les reines des prés en fleurs, les vaches nourries à l'herbe et leur bonne odeur de vraie campagne (ça ne vous parle peut-être pas, mais moi, cette odeur de bouse de vaches qui bouffent autre chose que de l'ensilage, ça me rappelle toujours le Jura, les bons moments passés là-bas..et du coup j'aime bien) qui a dit beeeeuurk ! ??
D'autant plus de temps pour admirer le paysage que je me suis retrouvée coincée derrière un camion de foin et que sur les lacets des routes du Cantal, un camion de foin ça n'avance pas vite. Ok, ça sent bon le foin mais comme je roulais avec les fenêtres ouvertes, j'ai passé deux heures à éternuer après...


Avant de repartir, j'ai visité Aurillac : c'est mignon comme tout, et pour l'allergique aux grandes villes que je suis, c'est parfait ! Y a plus qu'à espérer que je n'ai pas trop réussi mes oraux d'admission et j'atterris là pour un an et sûrement plus, tant la région m'a séduite.

samedi 12 juillet 2008

Aventures estivales, tome 2

Je sais, ça fait un moment que je n'ai rien posté. Je n'avais pas trop le temps...et puis l'envie d'écrire m'avait un peu lâchée pour être honnête. Ce n'est pas faute d'avoir des choses à raconter... Et même que desfois je me dis : tiens, faudra faire un billet comme-ci ou comme-ça là-dessus...et puis je ne prends pas le temps, ou je ne trouve pas les mots. C'est une sacrée discipline d'être un(e) blogueur(se) régulier(e). La discipline c'est pas trop mon truc en fait !


Alors, comment vous résumer les dix derniers jours ? Hmm. Okay je me lance. La semaine restant la semaine, avec son lot de chaleur excessive-moustiques-fougères de 2m-tiques, je ne vais pas m'étendre là-dessus. Par contre il s'est quand même passé deux-trois trucs ces jours-ci.

Les 2 et 3 juillet, j'étais convoquée aux oraux d'admission pour les ENSA-ENITA (écoles d'ingenieurs agronomes) à Paris. Et là, bon ça va être long mais faut absolument que je vous raconte l'histoire des billets de train sinon on perd la moitié de l'intérêt de conter ce voyage. Donc le vendredi précédant l'épopée parisienne, je vais retirer mes billets à la gare de Biganos (au sud de Bordeaux). J'avais compté que j'en aurais pour environ 80€ l'aller-retour. Je rentre donc dans la borne mes choix d'horaires, de confort, de réduc (le jour des mes 26 ans je pleure!!), etc. Et là, le truc me sort mes billets pour...tadaaa ! 130€ !!! Bon, j'ai halluciné, mais comme il fallait à tout prix (c'est le cas de le dire) que je fasse ce trajet, je ne bronche pas.

Le mardi matin, je chope ma liaison pour Bordeaux à 6h30 et une fois arrivée sur le quai, je cherche dans quelle voiture je m'installe pour monter à Paris. Coup d'oeil rapide sur mon billet...hein ?! que vois-je ?! Mes deux billets sont en 1ère classe !! D'où l'écart de 50€...Pourtant, je me revois appuyer sur "2ème classe" sur l'écran de la borne, j'en suis certaine. Tant pis, c'est trop tard pour changer. Je fais mon aller en 1ère (au passage, la sncf torréfie le café elle-même et de façon artisanale et ce sont les employés qui fabriquent les gobelets en carton avec leurs petites mimines, d'où le prix du café : 2,40€) mais une fois arrivée gare Montparnasse, je m'empresse d'aller changer mon billet retour : le machin jaune me recrache un avoir de 42€...ça va mieux !


Ensuite je file dans le 18ème, vers la porte de St-Ouen. Je vais retrouver Julian, un ami de mon premier lycée, chez son mec. Bon je les ai un peu réveillés en sonnant (quoi?! il était 11 heures et ils savaient que j'allais venir...pas ma faute s'ils ont picolé la veille!!). Nous discutons, je fais connaissance avec David (le copain), qui est styliste (oh ça va les clichés sur les gays qui bossent dans la mode ! il est juif aussi...dans le genre clichés..hinhin). Ce type est adorable, très marrant, et son appart' a une déco qui déchire !!

Je ne m'éternise pas après le déjeuner puisque l'oral d'Anglais est à 16h20...dans le 13ème arrondissement. J'ai 20 minutes pour préparer une synthèse et un commentaire sur le texte suivant http://www.nytimes.com/2008/04/20/opinion/20sun1.html?ex=1366516800&en=76ddfc593bd4cbc1&ei=5124&partner=permalink&exprod=permalink

Un peu chaud le truc, au vu de notre non pratique de l'Anglais à l'IUT et du fait que j'ai fait Allemand 1ère langue au départ ! Mais ça aurait pu être pire..et puis mon accent est plutôt bon...

RDV à Châtelet avec mon frangin qui plane à 10 000 et qui avait "oublié" de me dire qu'il venait quelques jours sur Paris (et aussi qu'il avait passé son permis le matin même!). Le temps de boire une bière et de savourer une heure ou deux ensemble et je repars, gonflée à bloc. Il est comme ça mon petit frère, il a l'air tout stone et son esprit carbure à fond pour sortir des vannes qui me font hurler de rire. C'est un artiste, un rêveur, un gauchiste, un mec, mon meilleur ami...

Le moral au top, je repars chez David. Julian avait un dîner de prévu ailleurs...il nous laisse passer la soirée ensemble. Je me mets à ma présentation pour l'oral sur stage du lendemain (je ne vous ai pas dit ? je fais toujours TOUT au dernier moment!) j'y reste jusqu'à 2h du mat sans interruption (si ce n'est pour manger..et aussi pour apprendre avec stupéfaction la libération d'Ingrid Bétancourt). Réveillée à 6h par le chat qui faisait du kung-fu à côté de mon clic-clac (m'en fous, j'l'ai enfermé dans la salle de bain pour gratter une heure de dodo!)...je pars pour les deux oraux restants. Je ne sais pas du tout ce que ça va donner (résultats le 23 juillet) mais globalement, je n'ai pas souffert ! J'ai quand même retrouvé Julian après la dernière épreuve. Nous avons marché dans Paris et mangé dans la cour du grand palais...bien contente de cette pause avant de repartir pour Bordeaux.

Et là, l'épilogue du chapitre "billets de train"!!

J'arrive à la gare 10 minutes avant l'heure de mon train retour. Mais...le numéro de train du panneau d'affichage n'est pas le même que sur mon billet ? Normal, mon billet est pour le deux..et nous sommes le trois... Obligée de reprendre un billet, à 50 €..pour être sur un strapontin alors que si j'avais gardé la 1ère classe, j'en avais pour 10€ de moins !!! Le premier qui se moque je lui arrache la tête ; c'est quand même pas de ma faute si les machines déconnent pour me piquer mes sous non ?!