mardi 28 avril 2009

Green' en campagne

Oui, cette semaine dans mon école, la campagne BDA bat son plein. BDA ça ne veut pas dire bouffeurs d'anchois, ni bataille d'andouilles. Non, le BDA, ou Bureau des Arts, est l'organe associatif qui s'occuppe de la culture au sein de l'agro.

Deux listes s'affrontent, avec chacune une journée et une soirée à organiser et animer, un film de campagne à produire, un programme à présenter, un défi expat'-césuriens à relever (les étudiants qui sont partis à l'étranger nous imposent des sujets, à nous de'assurer. Cette année : une photo insolite dans l'école et un hymne que tous pourront chanter en choeur).

J'ai dormi deux heures la nuit dernière, je me lève avant 7h demain. Nous avons produit un blog, pris et trié des centaines de photos, peint une dizaine d'affiches, fait des tonnes de courses, écrit un hymne en une heure, tourné des dizaines de séquences. Nous nous sommes engueulés, nous avons piqué des fous rires, fait des blagues franchement en dessous de la ceinture et mangé sur le pouce entre deux montages de vidéo.

A celà tu ajoutes que nous avons fait un tour à la soirée de la liste concurrente ce soir, que l'administration nous a sabordé notre journée de campagne (demain) en ne nous prévenant qu'aujourd'hui qu'un colloc était organisé et que, par conséquent, nous ne disposions que de la K'fet pour les affichages, les animations...et que notre film de campagne ne pourrait être diffusé en amphi (en gros, qu'on ne pouvait rien faire en tre 10 et 14h).

Tu prends en compte qu'à cause dudit colloque, tous les 1ère année ont un cours à 10h à l'INRA voisin et que, donc, nous allons nous retrouver face à un électorat potentiel extrêmement restreint..et tu comprends mon état de nerfs actuel.

Mais quand même, je ne peux résister à te faire découvrir le morceau qui a fait de le succès 2008-2009 de la banda et dont l'air, déjà bien connu de tous ici, sera bientôt l'hymne officieux mais non moins efficace de l'Ecole Nationale Supérieure Agronomique de Toulouse (euh, on a quand même abandonné l'idée de chanter en Allemand, la choré kitch et les costumes de l'espace)

vendredi 24 avril 2009

Qui a dit que la SNCF n'était pas drôle ? Moi je trouve, au contraire, qu'il font preuve de beaucoup d'autodérision. La preuve; lu hier à la gare Matabiau

Train : Lunéa
n° : 3730
à destination : Paris Austerlitz
Particularités : à l'heure

ça méritait franchement la photo. En tout cas, ça nous a valu un bel éclat de rire avant de nous séparer.

mardi 21 avril 2009

Deux jours et des poussières

Un dimanche matin; soleil
Un dimanche midi, bouchons..et cela nous fait rire
Un dimanche soir de retour à Toulouse, excitées par l'orage qui gronde et le plaisir de retrouver ces lieux déjà familiers

Un dimanche soir de gros squat à l'appart'; trois quart de mes meilleurs amis (les vrais, ceux pour qui je donnerais ma vie sans réfléchir) en une seule soirée en un seul lieu
Un dimanche soir de galettes de sarrasin, chèvre, cidre et confitures maison..
Son sourire parmi les autres

Un lundi à deux sans se voir. Mais le bonheur de la savoir pas loin qui n'a pas de prix, petit déj inclus dans la formule.
Un lundi soir d'apéro banda.
Un lundi soir de film, blotties sous la couette, comme avant.
Sa respiration dans la nuit.

Un mardi matin de cours séchés et de soutenance expédiée.
Sa présence.

Un mardi presque ensemble, et l'oiseau s'envole (non, je ne mets pas "la Z'Hériss" s'envole..t'as djà vu un hérisson volant toi ?!)

Deux litres de café, une cinquantaine de cigarettes, un quintal de rires, des hectolitres de paroles, une tonne d'amitié...deux jours et des poussières.

jeudi 16 avril 2009

avec un peu de retard..



Joyeux anniversaire mon blog !


Eh oui; un an déjà (un peu dépassé même) depuis le premier billet et le début de l'aventure !


Parce que certaines m'ont donné l'envie de commencer
Parce que les mêmes, et d'autres aussi, me donnent l'envie de continuer
Parce que les échanges toujours
Parce que les rires souvent
Parce que le coeur au bord des yeux parfois
Parce que les rencontres virtuelles et réelles, parce que de l'humain en vrai, avec ou sans écran interposé


lundi 13 avril 2009

chanson-CO (du temps de ma grand-mère)

Je t'ai peut-être déjà dit que j'étais une auditrice assez assidue de France Inter. Rapport, sans doute, à ce que j'ai eu dans les oreilles avec mes premiers biberons, aux fous rires de mes parents avec "Rien à cirer", au "Jeu des mille francs" de Lucien Jeunesse, au "Là-bas si j'y suis" de Daniel Mermet et à ses profondes prises de positions, aux questions pertinentes et souvent drôles de "maman les p'tits bateaux" (où pour une fois, on ne répondait pas aux enfants qu'ils avaient des questions stupides parce qu'on en ignorait la réponse, mais où l'on invitait de vrais scientifiques pour répondre).

A l'époque où j'ai été en âge de mieux comprendre les émissions de Mermet, j'ai aussi attrapé au vol une émission écolo "CO2 mon amour" et les critiques du "masque et la plume" (critiques que j'ai vite abandonnées parce qu'elles m'exaspèrent).

En me relisant, je réalise que cette radio rythme vraiment ma vie, ça fait presque peur ! Enfin, si j'ai beaucoup profité des émissions saisonnières, parce qu'elles étaient souvent diffusées pour les vacances et que c'est là que tu bricoles ou jardines avec la radio pas trop loin ("le monde selon wam" de Giordano était une réussite à mon sens..et avant d'être hebdomadaire l"Afrique enchantée" ne passait qu'en été).

Mais là où je suis le plus fidèle à cette radio, c'est quand j'émerge en douceur, les samedi et dimanche matins, en sachant qu'à 700km de là, ma mère écoute exactement la même chose, et que, sûrement, ce truc qui m'a fait rire lui a aussi décroché un sourire.

Parmi mes favorites, on compte:
la Panique au Mangin Palace du dimanche et sa petite soeur du samedi "Panique au ministère psychique"

l'Eclectik Rebecca Manzoni, remplacée par une consoeur jusqu'en mai

le Crumble de Kriss, ou comment retrouver tous les dimanches une voix douce et familière, la tendre insolence de Kriss et ses drôles d'invités

la prochaine fois je vous le chanterai..qui a accompagné nombre de mes petits déj' du week-end. Philippe Meyer, mammifère omnivore, nous emmène visiter la monde de la chanson sur des thèmes aussi divers que variés, et nous fait parfois découvrir des merveilles.

Dans son édition du 4 avril, Meyer nous proposait des "chansons d'amour". Ce samedi-là, je bossais, et, à midi j'en étais déjà à 5h de boulot. Il me restait environ trois quart d'heure de taff : finir l'égouttage du caillé, finir la plonge, et passer le balai brosse et la raclette (passionnant!!).

Et voilà qu'alors que je commençais à en avoir plus qu'assez de ma journée, débarque Véronique Vella. Une comédienne qui interprète "Ouvre" et qui me plonge dans le stupre une douce rêverie (et là, pour une fois, j'étais contente d'être seule à bosser dans le labo). Une chanson très suave sortie en 1933 dont l'interprète originale est Suzy Solidor.

Je n'ai pu retrouver sur la toile que sa version..enregistrée en 33..donc à la qualité sonore moyenne...mais l'érotisme du texte n'en est pas altéré.(en fait ça me fait marrer de penser qu'en même temps que les Montand, Fréhel, Mistinguette, Mariano et Renaud qu'écoutait ma grand-mère, il ya avait aussi ce genre de trésor!)

J'ai mis un moment à atterrir après ça; je te laisse profiter d'abord du texte puis de la chanson :

Ouvre (Suzy Solidor)

Ouvre les yeux, réveille-toi,
Ouvre l'oreille, ouvre ta porte,
C'est l'amour qui sonne et c'est moi
Qui te l'apporte.

Ouvre la fenêtre à tes seins,
Ouvre ton corsage de soie,
Ouvre ta robe sur tes reins,
Ouvre qu'on voie.

Ouvre à mon coeur ton coeur trop plein
J'irai le boire à ta bouche !
Ouvre ta chemise de lin,
Ouvre qu'on touche.

Ouvre les plis de tes rideaux,
Ouvre ton lit que je t'y traîne,
Il va s'échauffer sous ton dos,
Ouvre l'arène.

Ouvre tes bras pour m'enlacer,
Ouvre tes seins que je m'y pose,
Ouvre aux fureurs de mon baiser
Ta lèvre rose !

Ouvre tes jambes, prends mes flancs
Dans ces rondeurs blanches et lisses,
Ouvre tes deux genoux tremblants,
Ouvre tes cuisses

Ouvre tout ce qu'on peut ouvrir,
Dans les chauds trésors de ton ventre,
J'inonderai sans me tarir
L'abîme où j'entre.

mercredi 8 avril 2009

France profonde...très très profonde

Ami lecteur, amie lecteuse,

Avec mon retour dans le "huit-neuf" j'aurais pu te raconter le "Beau Marché", reliquat poyaudin d'une ancienne foire aux bestiaux; son défilé de chevaux de trait et cette drôle d'émotion qui fait que je reste subjuguée devant leur puissance et que le bruit de leurs lourds sabots qui claquent sur le pavé trouve suffisamment d'écho en moi pour me retourner les tripes.

J'aurais pu te raconter sa foire avicole où tu peux, outre admirer des volailles aussi bizarres que variées et des lapins de 8 kg, lire des appréciations telles que "rémiges trop pâles" , "corps trop étroit", "double crétillon : disqualifié" sur les fiches remplies par les juges.

Mais au Beau Marché, ce qu'il y a de mieux..c'est le côté "expédition etnhographique" du truc.

Quand tu as, comme moi, été éloigné un moment de ta cambrousse, et que ton premier contact avec la ruralité, outre les routes défoncées mal carrossables, se passe un jour de foire aux portes de la Puisaye...

Pour faire court, on sent que c'est une zone enclavée, qui a traversé des siècles de misère (intellectuelle aussi, la misère ! Et pourtant, Colette venait presque de ce coin là, et Larousse y est né !) et (surtout) de consanguinité..
Autant te dire qu'avec ma mère, nous nous sommes rattrapées sur notre quota déficitaire d'heures de médisance !
Ne va pas croire pour autant que je porte un regard de citadine méprisante sur ces braves gens (enfin, un p'tit peu quand même ^^). Mes racines sont en Puisaye..et on utilise chez moi suffisamment d'expressions à base de patois poyaudin pour que je ne me permette pas de critiquer plus.

Et puis pendant que j'y suis, je te donne quelques news :

j'ai reprise le stage . Mes patrons sont toujours aussi cools. Cependant, je ne te cache pas que j'ai eu du mal à me lever à 6h (salope d'heure d'été!) tous les matins, samedi compris, pour bosser de 7h à 13h, debout en permanence, à soulever ces conneries de seaux de 20 litres de caillé et à avoir les mains bouffées par le sel des frometons et l'eau de la plonge.

Mais j'aime bien, quand même, retrouver mes chèvres tous les soirs, leur donner le boire et le manger, les traire et donner les biberons aux petitous qui font des sauts de cabris (ah..ben normal!).

Enfin, j'ai réalisé que si jamais je finissais par en avoir assez et que je plaquais tout pour élever des chèvres (oui, à une époque c'était mon leitmotiv : "un jour j'enverrai tout chier et j'éleverai des chèvres!"), je ne le ferais pas toute seule, et surtout je penserais à m'associer avec quelqu'un qui ne prendrait pas ses vacances avec moi... Parce que dire adieu définitivement aux grasses mat' tout en faisant des semaines de 70 heures, je ne m'en sens ni le courage ni l'envie !!

J'ai vu ma Z'Hériss : j'ai profité de sa présence comme on goûte avec avidité les premiers rayons du soleil. Elle m'a fait la surprise de demander à redescendre avec moi dans la ville rose; c'est pas magnifique ça ?!

J'ai bu un monac' au Saint Pat' parce que c'est mon pélerinage à moi, fait le plein de sourires d'un bébé radieux, qui a déjà neuf mois et que je voyais pour la première fois (et dont la mère est une copine du même âge que moi..et ça, ça fait drôle!!). J'ai accueilli Soph' à la maison le temps d'un kawa ensoleillé et dîné avec mon ancien prof de clarinette. En bref, je vois du monde, plein de monde, et des gens que j'aime en plus ! happiness...