lundi 29 novembre 2010

tout ça c'est de l'hébreu...!

"Tout ça c'est de l'hébreu pour moi!".
T'as déjà entendu cette expression qui veut dire qu'on n'y comprend rien ? Ben voilà, moi mes oreilles elles ne transmettent pas du tout l'Hébreu à mon cerveau...par contre, la musique...ça passe par ailleurs que le cerveau...


Je ne sais pas pourquoi...(oui, enfin, si mais on va dire que non)..je ne sais pas comment...puisque j'avais déjà entendu cette chanson des dizaines de fois, par ce même groupe. Mais là, je les avais sur scène, devant moi... j'ai laissé échapper mes larmes (et ma mère qui a l'œil a vu que j'avais pleuré).
L'ironie du sort ?(promis, je ne le savais pas avant  qu'ils aient fini de jouer) (non je n'ai pas fait Hébreu seconde langue) c'est une chanson d'amour... (et la vraie traduction n'est pas tout à fait celle qu'ils en donnent : elle est encore plus poétique)

mardi 23 novembre 2010

"pour le sauvegarder, faites le 2"

Y'a sa voix dans mon téléphone,avec des morceaux de son sud dedans.
Y'a un message d'Elle sur mon répondeur.
Ça me remplit de bonheur et en même temps ça me fait mourir.
 
J'ai buggé sur mon assiette ce midi, brusquement, au point que mon père s'en est inquiété. J'ai pas réussi à lui dire que j'avais mal à m'en vomir moi-même. J'ai dit "rien, j'suis un peu dans l'gaz".
C'est pas vrai, j'suis pas dans le gaz..je suis méga consciente. J'ai envie de sortir de ma vie. J'ai envie de me réveiller et de me dire que les 9 derniers mois n'ont été qu'un mauvais rêve. J'ai envie de me réveiller dans ses bras, de sentir son odeur, de la regarder dormir en caressant son dos du bout des doigts, de lui rabattre la couette dessus avant d'aller lui faire son petit déj. De la voir émerger du lit, attirée par l'odeur du pain grillé, en disant "j'ai faim" avec un sourire à faire décrocher la Lune.
J'ai besoin de son rire, de sa moue fâchée, de ses cheveux à respirer quand elle me prend dans ses bras. 

Y'a sa voix dans mon téléphone avec des morceaux de son sud dedans.
Y'a un message d'Elle sur mon répondeur.
Ça me remplit de bonheur et en même temps ça me fait mourir.

J'suis vide. Vide d'envies, vide de joie et vide de moi. J'ai même réussi à me vider de mes larmes : maintenant je pleure sec. Je me suis jamais aussi souvent retrouvée accroupie, ou à genoux par terre : quand ça me prend j'ai même pas le courage de rester debout, ça me met par terre, comme un gros coup de poing dans le ventre; un bon crochet du droit, bien placé, là, entre l'estomac et la cage thoracique.
Avancer ? Faire croire à tout le monde que ça va aller mieux pour finir par y croire soi-même ? Se persuader qu'on désire d'autres corps pour oublier celui dont le souvenir nous hante ?
Je sais pas faire ça.
Je sais qu'Elle elle sait le faire, ou qu'elle essaie..moi je sais pas...

Y'a sa voix dans mon téléphone avec des morceaux de son sud dedans.
Y'a un message d'Elle sur mon répondeur.
Ça me remplit de bonheur et en même temps ça me fait mourir.

jeudi 18 novembre 2010

I wish I were dead


Voilà, c'est fini. 
Il m'aura fallu 3 heures avant de réussir à cracher le morceau. Parce que pendant 2 heures, où je pensais le lui dire, je l'avais en face de moi, rayonnante, envoûtante, enivrante (mon dieu ce parfum...), souriante... et que rien ne voulait sortir de ma bouche. Il y avait mon cerveau qui disait : "allez, maintenant il faut rompre. C'est pour ton bien, vous pouvez pas continuer comme ça" et mon cœur, lui, hurlait à mon cerveau : "Mais TA GUEEEEEUUULE !! Je l'AIIIIIIIME MOI !!!"

On a marché, on a pris le métro, on a ri, parlé de tout, de rien, et puis avant de la déposer je lui ai dit pourquoi j'étais venue.
Je crois qu'une part de moi aurait voulu qu'Elle pleure aussi (entre autres parce que là j'avais l'air bien con : je la quitte et c'est moi qui pleure), qu'Elle dise autre chose que "d'accord"...mais au final c'est peut-être plus facile comme ça.

J'peux même pas te dire "c'est une page qui se tourne" parce que moi j'ai plutôt la sensation de ne pas avoir pu la lire la page et qu'on m'ait arraché le livre des mains.
Je l'ai repoussée tant que j'ai pu cette rupture..elle aurait pu survenir il y a des mois.
Mais je ne voulais pas cesser d'y croire et, des fois, Elle semblait y croire encore avec moi à cette histoire, notre histoire.
Je l'ai fait souffrir..et j'ai pas mal souffert. J'ai été aimée, et j'ai aimé comme jamais je n'avais aimé (et, ce n'est pas un secret, j'aime toujours). On aura passé plus de temps à se déchirer qu'à vivre un amour heureux, au final, mais je ne saurai laisser la place aux mauvais souvenirs parce que les bons surpassent de loin tout ce que j'ai vécu de meilleur dans ma vie d'avant Elle.

Je me sens soutenue, entourée, choyée...et j'en ai rien à branler. Là maintenant j'ai juste comme une putain d'impression d'être en train de crever. J'ai une boule qui fait des aller-retours entre mon ventre et ma gorge et j'ai l'impression que je vais vomir mon cœur toutes les 3 minutes.

Je sais que ma vie ne s'arrête pas là. Je sais qu'il me reste plein de belles choses à vivre. C'est juste que là, à court et moyen termes j'trouve ça nul comme phrases pour me remonter le moral. Ça veut pas dire que ce soit nul...juste que ça ne me remonte pas du tout le moral. (D'ailleurs j'ai pas envie qu'on me remonte le moral !)
J'ai pas envie de penser à "après" : la seule vie dont j'ai envie c'est celle à laquelle j'ai dû me résoudre à renoncer aujourd'hui. Je voudrais pouvoir croire qu'on arrivera à se retrouver, plus tard, parce que ma vie c'est Elle; j'en suis plus qu'intimement convaincue. Mais je vais aussi devoir accepter de ne pas me raccrocher à cet espoir là, parce que ça reviendrait à ne pas l'avoir quittée...

"Et même si
On garde nos manteaux
Même si la fin arrive un peu trop tôt
J'aurais vécu d'avoir voulu ta peau
On aura aimé pour de beau
"

jeudi 11 novembre 2010

I feel like shit...

...tonight and it's not the first time I feel like that 'cause of her. ...f***ing love! :-(

 


mardi 9 novembre 2010

Coup de Pouce

Je l'attendais depuis juillet mon album des Racont'Mwa !!


Le retour au nid m'aura au moins permis de me plonger dans ce 10 titres, résultat d'un joli boulot de presque pros de mes poteaux de quand j'étais même pas majeure. Tout ça me replonge systématiquement dans mes années lycée..avec le regard un peu plus mûr et attendri sur ce barouf dans la salle de théâtre de notre bon vieux bahut bourguignon devenu une sacrée chouette musique.
J'ai repiqué avec un plaisir non dissimulé dans nos soirées enfumées et arrosées et dans la bande de "groupies" (à 90% les meufs des musiciens... et les copines de ces filles-là !)
J'ai pensé à nos révoltes de vieux ados et de jeunes adultes; à nos rages, à nos peines, à nos crises de rire. J'ai le coeur qui sourit et les oreilles qui frétillent...et je voudrais que tu vive ça un peu avec moi.

 Ça se passe sur leur Myspace  : il y a tous les titres du Hard Guinguette République.

(perso j'ai un gros faible pour "Avant" et "Cocorico" mais en vrai je les kiffe toutes et "A la tienne" me fait pleurer tellement c'est trop de la belle beauté)
Un gros et grand merci à Antoine, qui ne passera jamais par là, pour ses textes à fleur de peau : j'ai toujours sû que t'étais pas un vrai macho !(reste plus qu'à bosser sur la voix pour pas forcer)
A Miky , le plus stylé/sympa/ouvert/bricoleur-de-viellesbagnoles (ne rayez pas la mention inutile; il n'y en a pas) des dreadeux de toute la Terre entière et le plus accueillant (ya pas de mot pour décrire un tel squat!)
A Matthieu parce que sérieux  je sais pas comment on peut être aussi bon en Physique-Chimie ET en batterie!
A Damien parce que j'aimais bien nos trop rares discussions et sa longue chevelure de l'époque.
A Pierre parce qu'il a revendu son Epiphone-rouge-trop-belle à mon frère et que je kiffais grave qu'il fasse enrager notre prof de Français de 1èreS (une incompétente qui avait en plus le défaut notoire d'être une lectrice assidue du Figaro) en lisant le Canard Enchaîné en cours..derrière moi ^^ et aussi..c'est vraiment la classe de s'être mis à la contrebasse!
A Roméo parce que c'est le colloc de mon p'tit frère, et le seul instru à vent de ce groupe ! (powaaaaaa!) 
A Romain  "le seul PDG de gauche" de France ;-) pour Gisèle "jeune fille romantique âgée de 40 ans", pour l'Ami, et pour l'accordéon et la voix qui va bien avec...

NB : ils ont créeé et organisé en 2009 et 2010 Le Garden Guinguette Festival..un concept à voir (y paraît, j'ai jamais su être là au bon moment moi!)



dimanche 7 novembre 2010

Mon heure n'avait pas sonné

Je suis repartie de mon nid, les yeux pleins de larmes et le coeur gros. Pas que ce soit si dur de partir. Je l'ai fait plein de fois, et en plus là j'étais la dernière à quitter la maison, mon clan étant parti déjeûner ailleurs. Non..je n'avais juste pas envie de revenir à Toulouse. Je n'avais pas envie de quitter ma vie simple pour retourner à ma vie compliquée.. Je n'avais pas envie de retrouver cet appart vide, ces amphis plus ou moins pleins, l'odeur du macadam (ça m'a toujours fait rigoler ce mot) et le bruit du frigo. Pas envie de quitter un foyer aimant pour une absence de foyer et d'amour.

J'ai mis la musique et j'ai roulé. Petit a petit mes larmes ont séché. Il pleuvait, par intermittence, à me faire devenir dingue parce que je ne pouvais pas garder la même vitesse d'essuie-glace plus de 5 minutes. La Sologne, sous la pluie, un après-midi d'automne...c'est très joli; j'ai presque eu envie de figer un peu le temps et de profiter de la voute rouge-jaune-orange offerte par la forêt quelques heures de plus. J'ai même ri en croisant environ 30 faisans et autant de perdrix, bien massés au bord de la route, sans doute lâchés le matin-même pour que les chasseurs fassent un carton à l'avenir...

Vers 16h30/17h (je n'sais pas trop) j'arrivai dans le Limousin. Entre lumière décroissante, nuages et couleurs d'automne assorties à la robe des vaches; je profitai, là aussi, des paysages traversés. Le Limousin c'est beau; c'est authentique. Je sais que ça peut paraître super cliché d'écrire ça...mais j'aime vraiment.

17h35 : une porsche me double à grande vitesse (je me souviens m'être fait la réflexion parce que la route était mouillée et que mon petit 120km/h me semblait largement suffisant)

17h37: je déboite pour doubler..mais un fort ralentissement se manifeste devant moi : des feux de détresses qui s'allument, quelques freins...
Je comprends vite la raison de ce merdier : j'arrive sous une averse de grêle...et SÛR une couche de grêle

17h37 et des poussières...j'ai le coeur à 200bpm, les mains qui tremblent, des sueurs froides; je suis sur la bande d'arret d'urgence. J'ai heurté la porsche. les voitures ont glissé dans tous les sens. J'avais rétrogradé à fond, presque pas freiné..mais ça ne suffisait pas; les autres ont freiné, dérapé, moi aussi...

18h46 : après une grosse heure passée dans ma voiture à remplir les constats avec le propriétaire de la porsche et une autre dame qu'il a percutée  je reprends le chemin de Toulouse.
Dans l'autre sens, ça a cartonné aussi : je compte trois véhicules de pompiers en plus de celui de la police. J'espère que les autres ont eu autant de chance que nous (après un détour par les infos d'inter, j'ai appris que la collision en sens inverse impliquait 6 véhicules).

19h18 : je m'arrête à la première aire après l'accident. J'ai les jambes qui tremblent. La pression retombe et je n'arrive pas du tout à gérer le flot d'émotions qui m'envahit. La peur a postériori (ouais, c'est débile), la prise de conscience qu'un accident sur la voie de gauche de l'autoroute aurait pu être beaucoup plus grave que ça ( un pare-choc et des loupiotes abîmés), et puis une putain de hargne, parce que décidément, le Limousin, ça ne me réussit pas, mais alors pas DU TOUT !! (cf cet article)
J'te laisse, je vais essayer de choper le marchand de sable.