dimanche 13 juillet 2008

Aventures estivales, tome 3

Maintenant il me reste à vous raconter ce qui a suivi mon voyage spécial "passage des oraux".

Le samedi suivant ma virée parisienne, le 5 donc, je suis allée à Bordeaux pour participer à ma première gay pride. J'avais failli aller à celle de Tours avec mes potesses l'an dernier mais comme j'avais du travail en retard (une fois n'est pas coutume!) j'étais restée à la maison. J'étais verte après coup parce que les filles s'étaient vraiment éclatées (bon, en fait, elles s'étaient surtout pris une grosse murge..d'où les anecdotes délirantes qu'elles ont pu me raconter ensuite).

Au départ j'avais proposé à ma pote Ninja de venir avec moi...mais en fin de compte, elle ne voulait pas venir parce que 1) sa copine était loin d'elle et qu'elle ne voulait pas faire une pride sans sa moitié, 2) elle ne voulait pas croiser son ex.

Résultat des courses, je ne me suis pas dégonflée; j'avais trop envie de rencontrer des nanas faire la chouille et puis il fallait que je prenne l'air : trop marre de ma co-stagiare/coloc pantouflarde !

Je n'ai pas regretté. L'ambiance était terriblement conviviale et j'ai carrément déliré avec pleins d'inconnus. Bon, c'est vrai, j'ai mis du temps à me lâcher, (la musique de boîtes ça m'emporte moins facilement qu'une bonne bourrée!) mais une fois derrière le char de tête j'ai fait comme les autres : j'ai bougé mon corps au son des basses et me suis égosillée (après j'ai récupéré un sifflet, ça fait moins mal à la gorge!). Alors ok, le DJ a grillé un ampli au bout de trois quarts d'heure et je n'ai pas fait de "rencontre " à proprement parler, mais il restera inébranlable le souvenir de cette marche des fiertés.

Et puis une semaine en suivant une autre, je suis retournée me faire bouffer par les moustiques pendant deus jours avant de reprendre la route, pour Clermont cette fois ci. Je devais aller porter mon dossier d'inscription à la licence pro agronomie d'Aurillac. Là, on remarquera comme c'est super les inscriptions dans le supérieur : on te fait tout faire via internet, remplir 15 fois ton état civile et ton dossier scolaire depuis la petite section mais au final, on t'envoies quand même un dossier papier et faut que tu te cogne 5 heures de route pour aller leur remettre en mains propres. Si ça c'est pas du grand n'importe quoi...!

Après avoir poireauté trois plombes, eu un rdv à trois avec la sécu étudiante et t'être un peu énervée parce que la nana en face de toi est décalquée de faire des inscriptions à la chaîne et qu'elle ne voit pas la ligne où il y a écrit que tu es aussi assurée pour les stages sur ton attestation (et qu'en plus elle est surprise que tu viennes t'inscrire alors que t'as pas encore ton bac+2...ben oui mais hé, patate, les soutenances c'est en septembre !! alors même si je ne vois pas comment je pourrais foirer le truc, officiellement mon DUT je ne l'ai pas encore!), bref; après tout ça, il faut que tu passes entre les mailles des filets des gros escrocs de l'OF*P qui veulent te refourguer toutes les revues possibles et imaginables à un prix "très attractif"...mon cul oeil !


Je suis allée passer la soirée et la nuit chez les parents de F, à côté d'Aurillac. F c'est ma voisine, 'fin celle de mes parents parce que je n'habite plus vraiment chez eux. Mais F c'est plus que ça. Elle tient plus de place dans mon coeur qu'aucun de mes oncles ou tantes n'en aura jamais. Parce qu'elle s'est toujours comportée à mon égard comme une tante, voire une mère, l'aurait fait; parce que j'ai la clef de sa maison et elle celle de la mienne; parce que nous nourrissons nos animaux respectifs quand nous partons en vacances, parce que ses enfants ont été les modèles de mon enfance et aussi parce que dans les moments difficiles j'ai autant envie d'être là pour eux (elle, son mari, ses enfants) qu'ils ont su l'être pour moi...

Bon, donc, sur la route pour aller chez les parents de F, j'ai eu largement le temps d'apprécier le paysage : les vallées, les monts verdoyants, les lauriers de st antoine et les reines des prés en fleurs, les vaches nourries à l'herbe et leur bonne odeur de vraie campagne (ça ne vous parle peut-être pas, mais moi, cette odeur de bouse de vaches qui bouffent autre chose que de l'ensilage, ça me rappelle toujours le Jura, les bons moments passés là-bas..et du coup j'aime bien) qui a dit beeeeuurk ! ??
D'autant plus de temps pour admirer le paysage que je me suis retrouvée coincée derrière un camion de foin et que sur les lacets des routes du Cantal, un camion de foin ça n'avance pas vite. Ok, ça sent bon le foin mais comme je roulais avec les fenêtres ouvertes, j'ai passé deux heures à éternuer après...


Avant de repartir, j'ai visité Aurillac : c'est mignon comme tout, et pour l'allergique aux grandes villes que je suis, c'est parfait ! Y a plus qu'à espérer que je n'ai pas trop réussi mes oraux d'admission et j'atterris là pour un an et sûrement plus, tant la région m'a séduite.

2 commentaires:

Agrimony a dit…

C'est vrai que c'est beau l'Auvergne, c'est vert et beau...et en plus c'est pas loin de chez moi alors c'est cool parce que j'aime bien y descendre pour un week end :)

Anonyme a dit…

Ah oui? séduite par Aurillac? Mouahah... Moi je suis contente de l'avoir quittée (malgré ses beaux paysages, c'est quand même un peu loin de tout... humainement et matériellement parlant!)