jeudi 28 août 2008

Jamais une épouse de président n'aura été aussi classe !

J'écoutais une chronique de Didier Porte sur Inter il y a quelques jours et il nous a beaucoup parlé de la première dame de France, avec moult illustrations sonores. Parmis celles qu'il avait dégotté, il y avait celle-ci :



Je sais que c'est plutôt triste pour Brassens...mais là, vu ma chute d'humeur, j'ai besoin de ce genre de conneries...

mercredi 27 août 2008

Scared

J'ai peur.

Les jours défilent : J-10, J-8 je n'arrive pas à m'y coller à cette saleté de soutenance. Rien à dire stage trop merdique ; déjà pour écrire 40 pages de mémoires j'ai galéré, mais alors là, jvous jure, à force de ramer je vais devenir championne d'aviron toutes catégories !!

Et puis la rentrée qui enchaîne, moins de 24h après l'heure H...pfiou, Tours-Toulouse dans la soirée, la nuit dans un hôtel merdique parce que je n'aurai pas eu le temps de récupérer mes clefs d'appart. Bizutage du premier jour...trois semaines de trucs débiles avant le week-end d'intégration...autant dire que je n'ai pas franchement hâte d'y être.

Et puis une ville encore plus grande que la précédente : enthousiasme et apréhensions se battent en duel dans ma tête (vous savez comme dans les vieux cartoons de Tex Avery ou Hannah et Barbera, quand le personnage se retrouve face à un cruel dilemme et qu'un angelot et un diablotin se font la guerre sur ses épaules. (je le sais que je ne suis pas Tom le chat!!))

En gros ça pourrait donner ça :

Enthousiasme : ben allez quoi ! Toulouse, merde ! la "ville rose" et tout et tout. Les ballades le long du Canal du Midi, la place du Capitole...
Une grande ville, tu sais, avec des endroits "intéressants" pour les filles qui aiment les filles, plein de soirées, de concerts, les transports en commun, la chaleur du Sud...

Appréhension : ben ouais, super, une grande ville qui pue les oxydes de soufre et d'azote, avec des bus bondés !! Et puis les bars de lesb' où on te reluque intégralement à peine le pas de la porte franchi, merci bien !!

Enthousiasme : de toute façon, elle y va pas pour faire la chouille, ele y va pour bosser, tu sais, dans la super Ecole d'Agronomie qu'elle a eu presque d'un claquement de doigts alors que des tas de gens se tapent 2 ans de prépa et des concours de oufs pour pas être pris !

Appréhension : ouais, ben si elle avait su que ce s'rait aussi compliqué tout ça, elle aurait même pas tenté le concours, comme ça elle aurait pas eu à choisir entre sa licence pro tranquiloute à Aurillac et trois ans d'études de ouf à Toulouse!!!

Enthousiasme : rho tu commences à nous les briser là ! Tu te rends compte de l'opportunité que c'est de faire un cursus pareil !! Et puis, elle qui rêve de voyager depuis longtemps, elle va enfin pouvoir se bouger hors hexagone, pour trois mois ! c'est du sérieux ! c'est sa 2ème année qui l'exige ! Et moi je suis sûre qu ça va être génial cette année à Toulouse. Que même si elle ne va pas jusqu'au bout du cursus, elle en tirera le bénéfice d'avoir tenté. Et pour la prime, elle va se remettre au hand, fumer un peu moins, rencontrer l'amour de sa vie ou juste des amourettes qui la feront évoluer...lâche-nous les basques avec ton pessimisme, je te dis que cet exil toulousaing c'est un trucs à vivre à fond, quoi qu'il en soit.

Appréhension : ghh...


Ben oui, c'est souvent la partie exaltée de ma personne qui l'emporte sur mon moi grognon-bougon...

N'empêches : j'ai quand même 'ach'ment la trouille !

samedi 23 août 2008

A 15 ans...

A. (aka "ma zHérissonne") était ma siamoise meilleure amie, nous buvions des monacos dans les bars quand nos parents consentaient à nous emmener en ville et nous nous cachions pour partager nos cigarettes . Nous avions toutes les deux eu le coeur brisé par le même garçon à deux ans d'intervalle (on partage pas tout à fait TOUT, t'es pas fou?!), nous lisions les mêmes bouquins, passions nos journées (hors cours puisque jamais dans la même classe) ensemble et avions le même intérêt précoce pour les mecs aux allures de hippies et le petit postérieur du remplaçant de bio joliment mis en valeur dans un Levis archi-serré.

Nous rêvions de voyages, d'autonomie ("vivement la majorité!"), de flirts et d'histoires d'amour avec un grand A. Elle avait l'âme rebelle, pour ne pas dire anarchiste, j'étais plus conventionnelle et ses prises de position décuplaient mon admiration pour elle. Je la trouvais belle.

Elle n'habitait qu'à 8km de chez mes parents mais nous ne nous connaissions que depuis le collège. Le soir, à peine descendues du bus, nous nous appelions pour reprendre notre conversation (ça rendait mon père tellement furax qu'un jour il a débranché le téléphone en plein pendant un de nos coups de fil).
Nous avions brillamment décroché notre brevet et nous nous quittions pour deux lycées différents; elle partait en lettres, moi en sciences. Un lien sacré nous unissait, du moins nous le pensions. En fait, une seule grosse dispute avec séparation de trois mois, en six ans, c'est plutôt pas mal.

Beaucoup de ruptures, de chagrins d'amour et de larmes plus tard, le bac (et bientôt +2 pour moi ?!) en poche et après avoir évolué chacune de notre côté nous pourrions faire ce bilan :

Nous buvons toujours des monacos ( et accessoirement du cidre (une bouteille pour deux) quand on va à la crêperie ;-))
Nous fumons toujours en cachette (oui je sais, c'est ridicule, mais ça fait tellement longtemps qu'on se planque, c'est devenu super compliqué de sortir de la clandestinité).
Je viens de lui rendre un de ses livres.

Nous ne passons plus nos journées ensemble et avons beaucoup de mal à être dans le même département voire Pays! au même moment (Yonne, Indre-et-Loire, Côte d'Or, Haute-Vienne...Suisse!).

Je dois pouvoir compter sur une seule main le nombre de fois où nous nous sommes vues entre aout 2007 et aout 2008 (et je suis comme vous, je n'ai que dix doigts, équitablement répartis). Nous allons encore nous éloigner pour trois ans : elle à Rouen, moi à Toulouse, pas simple !

Pour ce qui est des convictions, elle n'a pas changé d'idées, elle les a juste adaptées à la dure réalité du monde dans lequel nous vivons. Et les conventions?...elle a trouvé l'homme de sa vie et s'installe avec lui quand moi je découvre les merveilles du monde de Sapho... ;-) putain je viens de m'outer sur mon blog!

Elle n'est pas belle, c'est pire que ça : elle est radieuse, magnifique, elle possède ce charme naturel, cette beauté modeste... Sa peau est dorée, ses lèvres sont fines, ses yeux félins (pas jalouse, envieuse!)...

Le lien sacré il existe bel et bien. Elle est mon héroïne, mon âme soeur, ma confidente. La seule personne en ce monde avec qui je partage tant. Elle, moi, nos doutes, nos envies, nos vies, notre intimité. Nous chérissons les lettres et les belles phrases mais ce n'est qu'à demi-mots que nous nous dévoilons l'une à l'autre. Je la comprends, elle me comprend. Une allusion, un geste, un regard, une nuance dans la voix ; communication du fond des âges, du bout des sens.

Une amitié, un amour à toute épreuve. C'était il y a six ans et pourtant c'est aujourd'hui. Rien n'a changé au fond. Là, quelquepart, ensemble, nous avons 15 ans... enfin plus tant que ça : nous parlons de maison, de bébés, d'école d'ingé. Et ailleurs dans ma tête il y a ces mots qui résonnent "Allez viens, j't'emmène au vent" (c'est sorti quand nous étions en 6ème!)


Nous avons dîné ensemble hier. Il fallait marquer le coup, pour les anniv et la longue séparation qui s'annonce. J'aurais aimé faire un instantané d'elle, fumant dans l'air du soir après avoir nourri les chevaux; pas la peine, le portrait s'est imprimé dans mon crâne et ce n'est pas un polaroïd, plutôt de la haute définition. J'aurais voulu, au moment de la raccompagner, que le temps s'arrête et que notre étreinte se prolonge un peu...

Peu importe, nous avons levé les barrières et les tabous que la distance et le temps avaient laissé se glisser entre nous. C'est au tour des Beatles de passer dans ma tête "Love you forever and forever, love you with all my heart. Love you whenever we're together, love you when we're apart."

Malgré la panique qui va bientôt faire partie intégrante de mon quotidien (la soutenance!! le déménagement! la rentrée ! le week-end d'intégration!! ...!!! ) , je suis sereine ; j'ai retrouvé mon étoile. Je la regarde vivre et j'aime ça.

dimanche 17 août 2008

Si je gagne au loto

Vous vous êtes déjà demandé ce que vous feriez si vous gagniez au Loto, à l'Euromillion, à tous ces jeux d'argent ?

J'ai eu des rêves de voyage, des rêves de caritatif, des rêves de collection d'instruments et création d'un studio pour artistes amateurs.
Aujourd'hui je me dis qu'avec une grosse somme d'argent je LA rachèterais, la maison de mes grands-parents.



Parce que c'est dans cette cuisine que ma grand-mère nous préparait la brioche servie chaude au petit déj (avec du beurre en quantité et de la gelée des groseilles du jardin).

Parce que c'est dans cet atelier que mon grand-père nous fabriquait des meubles de poupées et des épuisettes pour aller pêcher les tritons dans la mare au fond du jardin.

Parce que c'est derrière cette fenêtre que j'ai observé mes premières mésanges, et le pic épeiche qui galérait pour venir manger la margarine parce qu'il était trop gros pour tenir sous le toit de la mangeoire.

Parce que c'est sous ce petit banc de pierre, dans ces interstices du puits, derrière ces hortensias, que, munis de paniers, nous dénichions les animaux en chocolat que les cloches avaient déposés là pour nous.

Parce que c'est dans ce jardin que mes parents se sont mariés (ben oui, on est roots ou on l'est pas!)

Parce que Papy, à 85 ans révolus, passait des journées entières à tailler les rosiers, désherber (à la main!) sa bande de roulement tracée au cordeau, arroser, biner...

Parce que je peux lire dans les yeux de mon père tant de souffrance à l'idée de devoir laisser d'autres gens habiter cette maison. Parce que cette souffrance est sans doute lisible dans mes yeux aussi. Parce que, hier, je suis allée tondre la pelouse et que j'ai pleuré pendant deux heures.

Parce que ma salope de cousine qui ne rêve que du pognon qu'elle pourra tirer de la vente ne peut pas s'en tirer comme ça. Parce que la vie est trop injuste parfois.

J'ai beau me dire que c'est un bien petit malheur, que j'ai la chance d'être en vie et en bonne santé, que j'ai des parents, des amis, qui m'aiment et que j'aime, etc...la blessure est là, béante, suintante. Elle n'arrive pas à cicatriser, elle s'ouvre à nouveau à chaque évocation du nom de ma cousine, à chaque passage à la maison. Elle tire sur les lèvres, les paupières, trouble mes nuits, me fait déverser des torrents de larmes, m'empêche de faire mes deuils.

J'ai des pensées, violentes, des envies violentes, un besoin de me faire violence, de danser à en avoir des crampes, de jouer à en avoir le souffle coupé, de rire à en pleurer. J'ai envie de métal dans ma chair, d'encre sur ma peau, de douleur physique, de douleur du corps, celle qui peut-être saura effacer, un instant, la douleur de l'âme.

Journée de merde hier, temps de merde aujourd'hui. Répet' demain, concert après-demain. J'ai hâte d'oublier un peu. Manger, boire, jouer, se marrer, faire danser, ne plus penser, panser...

samedi 9 août 2008

Eté marathon

Les copines sont parties jeudi matin. J'ai passé 3 jours hors du temps. Il faudra absolument que je vous raconte ça, mais là, pas le temps. J'ai rendu la maison et suis, telle une rom, avec ma vie dans ma voiture. J'ai trouvé asile chez un collègue, le temps de boucler ce p*tain de mémoire. Si tout va bien, je pars lundi soir pour San Sebastian...
Je trouverai le temps de poster vendredi ou samedi prochain. En attendant, faite gaffe aux insolations...