samedi 28 février 2009

Seize the day..

Jeudi nous avons testé pour la deuxième fois le karaoké post-entraînement avec A. C'est très drôle et l'ambiance est bon enfant (et je ne te dirai pas ce que j'ai chanté..même si je me débrouille trèèèèèès bien). C'est marrant que j'en arrive à apprécier ce genre de soirée. Bon il faut dire que là c'est plutôt collectif, et plutôt dans un bar de nuit, bar homo de surcroît, et on y est plutôt à l'aise.

Mél, la copine de A., devait nous rejoindre avec des copines à elles. Alors que nous étions en train de hurler chanter, nous sommes rejointes par S.
Dans un premier temps j'ai cru que c'était Mél, que ma coéquipière m'avait décrite comme fort jolie (et je me suis dit que j'aimerais bien avoir une copine comme ça!!) et puis j'ai compris, quand Mél est arrivée, qu'il s'agissait d'une simple amie.

Il s'est passé quelque chose avec S; ne me demande pas quoi, je n'en sais rien. (Non, ce n'est pas un trou de mémoire, je n'étais pas ivre, je devais conduire!) Je ne te parle pas de quand nous avons ri, dansé, chanté ensemble (ni du grand instant de doute "tiens c'est curieux comme nos mains se frolent sur le bar sans qu'on se regarde"), non ; là je te parle d'impressions, du truc pas palpable..tu sais, les "good vibes", le "bon feeling".

Enfin bref; le fait est qu'au moment où nos chemins se séparaient sur le parking elle semblait aussi déçue que moi que la soirée se termine déjà.

Quand je l'ai redéposée, A ma dit que S était intéressée par myself (hihihi !!) mais elle m'a aussi mise en garde, d'une part parce que "cette fille à une histoire compliquée" et d'autre part parce que "elle a pas tout à fait le même âge que toi ma poulette !". C'est vrai que je n'ai pas fait attention à ça du tout, mais qu'en y réfléchissant, S aurait sans doute pu être ma baby-sitter (30? 32? plus ?)

Ouais...mais en même temps si tu savais le bond que mon palpitant a fait dans ma poitrine quand A m'a dit ce matin que sa pote était susceptible de venir voir le match de demain à nos côtés ;) (je crois que je vais décliner la respo "tu veux bien filmer le match?"...désolée coach!)

mardi 24 février 2009

Le respect des traditions

Croisés aujourd'hui (mardi-gras) dans les couloirs, le hall, la K'fet de mon école :

un barbatruc
un spider-man
une femme des cavernes
unE fifty cent
un bob l'éponge
un Ecossais
un trombonniste supporter-beauf
un saxophoniste ska de la veste fuschia à la cravate à pois en passant par la gavroche multico
une bande de super-agros : collant,bandeau, cape aux couleurs de chez nous (en rouuuuuge et noir!)(avec la croix occitane, of course!) slip à paillettes...
unE Joker
des pirates...

le tout arrosé d'une lampée de la cuvée Band'Agronomes qui te met l'ambiance à la pause..au point que même les profs ont plus de 10 minutes de retard à leur cours...

et vive le carnaval !!!

dimanche 22 février 2009

Elle est des nô-o-treuh..

..c'est une lesbienne comme les au-o-treuh !!

Oui, je sais ça mérite des explications.

Au hand on s'est fondé une dream team secrète..entre lesbiennes. C'est pas un clan en vue d'exclure de notre cercle social les autres joueuses..c'est juste que quand tu veux faire des sorties avec les copines des unes et des autres ou aller dans des lieux de perdition consacrés sans que toute l'équipe soit avertie de tes penchants..ben c'est mieux.
J'en suis, Yoda en est, et A. également.

Avec Yoda, depuis le début nous avions fait nos pronostics : A avait allumé nos radars respectifs mais elle avait brouillé les pistes en parlant de mecs.. et puis au final c'est elle qui nous a "contactées" ;)
Ensuite, nous nous interrogeons sur Djo, 25 balais, dont la "coloc" (une parfaite réplique de Shane) vient voir les matchs et poireaute la durée d'un entraînement entier pour repartir avec elle...

Il y a aussi K., 34 ans. Nous la pressentions championne du titre sans pour autant vraiment réussir à récolter des infos à son sujet.
Le truc qui nous titillait quand même, c'est qu'à chaque soirée à laquelle K voulait nous convier (soirées qui sont toutes tombées à l'eau, d'où une vérification impossible), elle n'invitait que A., Djo et sa coloc, Yoda et moi...alors qu'elle s'entend aussi très bien avec d'autres nanas du club (qui, en plus, ont un peu plus le même âge qu'elle).

Bref, jeudi soir entraînement; je lui annonce que nous allons prendre un verre avec Yoda et A après la séance mais elle ne peut pas venir. Après un drôle de restau bolivien, nous atterrissons dans un bar rainbow.
(ça va ? tu suis?)
Hier soir, après un début de soirée un peu mou, je vais avec deux copines dans le bar sus-cité.
Au bout d'une heure, qui vois-je débarquer d'en bas ?? (nous étions au rez-de-chaussée, dans la partie restau..et en bas il y a un autre bar et un "dancefloor")
-->A., qui allait partir et qui me dit "rho trop fort, tu vas voir qui est en bas!!" Elle m'accompagne et là, sans trop de surprise, je vois...

K. !!!

Mortes de rire ;) Le voile est levé : voilà une bonne chose de faite : vivement le prochain after-entraînement, qu'on rigole un peu !!

samedi 21 février 2009

Il arriiiiiiiiive !!

Aujourd'hui c'était footing (oui, bon, c'était pas très malin parce que j'ai un début de périostite et là maintenant je douille comme il faut!!) et tu sais quoi : dehors en t-shirt il faisait chaud! Bon, tu vas me dire "normal; quand tu coures depuis plus d'une demi-heure il fait chaud!" ou aussi "ouais mais toi t'es à Toulouse!"..et c'est vrai que par rapport aux plateaux du Jura qui se tapent encore du moins 15, ici les gelées nocturnes sont légères.
Oui, mais il n'y a pas que ça.
Il fait beau aussi.
Et aussi, une mouche est rentrée dans mon appart hier, et ce matin j'ai vu mes premières violettes de l'année...

J'avais eu quelques indices déjà, rapport au fait qu'il ne fait plus nuit le matin quand je pars, ni le soir quand je rentre, et que blackbird et ses congénères se sont sérieusement remis à leurs vocalises.

Alors, je sais, faut attendre le mois de mars, tout ça.
N'empêche; entre les montées de sève (hé y a pas que les arbres..t'as qu'à voir comme nos conversations sont très axées "cul" depuis quelques jours) et l'énergie qui revient...moi j'dis : le Printemps n'est pas loin !

samedi 14 février 2009

un air de week-end

Il y a des gens qui arrivent à atterrir sur ce blog en tapant "comment font les phasmes pour ne pas avoir mal quand ils tombent ?" aahahaha ! Et qu'est-ce qui dit qu'ils ne se font pas mal ? Hein ?

Bon, sinon, je viens d'entendre ça :

(et comme j'ai pas envie de parler de la Saint Valentin parce que 1)c'est une fête archi commerciale, et 2)j'ai pas de Valentine..je préfère te mettre un peu de musique)



Tiens, et puis pendant que j'y pense, si tu vas au ski sur Courchevel entre le 26 février et le 6 mars, tu peux peut-être aller jeter un coup d'oeil et d'oreille au Festival International d'Art Pyrotechnique...c'est des feux d'artifices sur la neige !! (et ya un vin chaud après^^)

jeudi 12 février 2009

peur ?

J'ai vécu hier une drôle d'expérience :

Nous avions un TD d'éthique professionnelle. En gros ce truc parle de prise de responsabilité et de culpabilité (de soi ou des autres..en résumé, quand il y a culpabilisation, il y a rejet de sa responsabilité).
Si tu veux faire l'expérience que j'ai faite hier, je te donne les règles.(ne triche pas, fais le jeu avant de lire ce qui suit)

1) Comme ça, sans réfléchir, tu écris le nom d'un animal.
2) ça y est ? alors tu écris le nom d'un autre animal...puis d'un troisième.
3) En face de chaque animal, tu écris ce qui te vient à l'esprit quand tu penses à cet animal.

4) C'est fait ?

Ce cours nous sert en fait à comprendre comment fonctionne l'humain. Tu peux imaginer que tu es un iceberg : la partie qui dépasse de la surface de l'eau, ce sont les 10% de Conscient qui te régissent. La partie immergée de l'iceberg représente alors les 90% d'Inconscient qui font le reste.

Revenons-en à nos trois animaux :

le 1er représente l'image que tu as de toi, le second l'image que tu crois que les autres ont de toi, et le troisième l'image que tu aimerais que les autres aient de toi...
ouais, bizarre.
Pour moi, ça donnait : "attendrissant", "fidelité", "intelligence"...

J'en arrive au deuxième exercice.

1) tu écris 6 phrases commençant par "Je devrais"
2) tu complètes ces phrases par "parce que"...et tu mets pourquoi tu devrais faire ci ou ça, ce que ça t'apporterait

3) Quand c'est fait, tu remplaces "je devrais" par "je ne veux pas"...et tu relis tes phrases..en essayant de voir ce que ça te fait ressentir. Ce "je ne veux pas" représente un ou des objectifs inconscient(s) qui t'empêchent de faire ce que tu "devrais" faire. En gros, si tu devais faire quelque chose, tu l'aurais déjà fait depuis longtemps si cet objectif inconscient ne t'en empêchait pas.

Là où j'ai été perturbée, c'est que tous mes "je devrais" étaient en lien avec ma réalisation personnelle, ma façon d'avancer dans la vie.. et ça m'a fait remonter plein de choses à la tête.
Mes changements d'orientation scolaire, mon impression de ne pas savoir ce que je veux... la procrastination chronique qui est mienne.
Et je réalise que j'ai peur.
Peur de l'échec.
Si je m'y prends au dernier moment pour tout c'est que c'est plus simple de se dire "en m'y prenant plus tôt j'aurais fait un truc d'enfer" que de prendre le risque de faire les choses bien et de ne pas les réussir. Et plus j'avance, plus ce mode de fonctionnement est flagrant. Je fonctionne comme ça, sur toutes les facettes de ma vie...et je passe à côté d'un paquet de choses à cause de ça...
Je n'arrive pas à savoir ce que je veux, comme si j'étais coincée devant la porte de moi-même et que j'avais perdu la clef...
Je suis une spécialiste de la perte de clefs..et jusqu'ici je n'ai jamais eu à passer la nuit dehors..alors je ne désespère pas ;)

jeudi 5 février 2009

Incrédible !

Tu sais quoi; j'ai fait du hand mardi soir, mercredi matin, et ce soir. En plus avant l'entraînement d'aujourd'hui je suis allée faire quelques balles avec Yoda zi only One.

J'ai plus d'acide lactique dans les mollets que mes muscles ne peuvent le supporter (j'ai failli monter les deux étages à genoux ce soir...), j'ai à peu près AUCUN muscle de mon corps qui ne soit pas un minimum endolori...

Je me lève à 5h dimanche pour aller faire une rando en raquettes dans les Pyrénées..et ça me fait chier de rentrer de l'Ariège à minuit ou plus la veille...

MAIIIS...

Yoda, Breizhdidi et Padawan (moi quoi) sont alignées sur la feuille de match de l'équipe 1, pour la première fois, depuis le mois de septembre !!!! Wouhouhou !!

Week-end de oufs, qu'on gagne ou pas !! (nan mais quand même, on va gagner ^^ )

mercredi 4 février 2009

Bal Folk #6 (the last one...pour l'instant)

Voilà que se clôture cette série de billets sur ma passion du trad'. J'espère ne t'avoir pas trop ennuyé(e).
Alors si je t'ai peint un joli tableau, il faut tout de même savoir qu'il y a aussi des moments difficiles dans les bals folks (ouais, je suis honnête hein !) :

-quand tout le monde danse depuis près de quatre heures et que tu aimerais bien trouver quelqu’un dont la chemise n’est pas ruisselante
-quand tu danses un an dro et que tu as un débutant de chaque côté, qu’ils ne sont pas synchronisés et qu’ils te dépouillent chacun un petit doigt au lieu de se laisser mener
-quand tu t’éclates sur une bourrée deux temps qui s’éternise et que la crampe vient te mordre le mollet
-quand tu tombes sur LE type qui pue de la gueule, et que, pas de bol, tu te le coltines pendant la valse la plus longue de la soirée
-quand tu traverses toute la salle et te diriges vers quelqu’un pour lui proposer une danse et que tu te le fais piquer sous le nez
-quand le bal est fini

Et puis pour être honnête, il y a parfois des bals manqués : parce que la musique ne te plait pas, que les musiciens n'ont pas la patate nécessaire, que tes partenaires habituels ne sont pas là, que le son est tout pourrave, ou que la salle est peu remplie et que la lumière blanche te donne la sensation de danser dans un hall d'hôpital... Mais pour un bal manqué, combien de soirées grandioses, d'instants inoubliables, de souvenirs ancrés là...

Pour aller un peu plus loin :

Où et quand danser près de chez vous ? : l'annuaire du trad' qui vous donnera les groupes, dates et lieux de bals, par région..et pas mal d'infos folk

Airs de Rien les amis Icaunais

Philippe Plard (du groupe VAG) accordéoniste génial et plein d'humour

Le Trio Parasol ils jouent sous cet éternel parasol bleu et blanc depuis des années. J'ai eu le plaisir de partager l'affiche d'un festival avec eux du temps où ils étaient un duo..et nous avons passé grâce à eux une fin de bal toute douce et langoureuse : le groupe pour les amoureux(ses)!

La fédé tout tout tout, vous saurez tout sur...le trad'

MUSiques TRAditionnelles de DEMain

Shillelagh encore des sympas, des jeunes "qui n'en veulent" (Zeste, ce sont eux qui viennent de ch'Nord!)

Les pélerinages :
Le GBE (Grand Bal de l'Europe, Allier)
Damada (Sarthe)
Rencontre des Maîtres sonneurs (Indre)
mais aussi : le Boombal Festival et le "Bal der Bals" en Belgique, et plein d'autres, en France, en Italie, en Allemagne...

lundi 2 février 2009

La journées des connards

...à Toulouse c'était samedi.

Un sale con qui engueule la caissière "madame, c'est pas le moment de faire vos comptes là, vous voyez pas qu'on est pressés!!" (le type, deux personnes devant lui à la caisse "moins de dix articles" avait deux litres de glace, p'têtre que ça lui faisait froid aux mains). Et vas-y qu'il en rajoute après !

Dix minutes plus tard, sur le parking, un mec qui était garé au cul de ma voiture...impossible de charger les courses : il attendait pour une place, et il engueule le mec qui sortait de sa place et qui n'avait pas réussi à démarrer sa voiture.

Ma coiffeuse (oui on en apprend des trucs chez la coiffeuse) m'a dit qu'ici, quand le vent d'Autan se met à souffler, les gens deviennent fous...mais il n'y avait pas de vent samedi...

dimanche 1 février 2009

Bal Folk #5

Je ne peux pas t’expliquer avec des mots ce que l’on peut ressentir sur un parquet. Il faut le vivre. Il faut vivre cette liesse commune lors d’une chapelloise, il faut expérimenter ce temps suspendu dans la mazurka, où on redonne le petit coup de rein chaloupé pour reprendre son élan en tournant. Il faut avoir slalomé entre les couples sur une scottish jazzy pour préserver l’autre, il faut avoir connu la pression d’être celui qui mène la plus longue chaîne du laridé.

J’ai ressenti dans les bals folks mes plus beaux moments d’humanité. Ça peut faire un peu illuminé de dire ça comme ça. Mais je crois vraiment que j’ai rarement autant eu l’impression d’avoir « le genre humain » dans les tripes que sur des parquets de danse. Parce que c’est assez commun d’être réuni avec d’autres gens pour partager un moment de musique. Mais la danse, ça suppose de s’abandonner aux autres. On se tient les mains, on se serre, on se retrouve torse contre torse, jambes entremêlées, avec parfois comme seul lien la musique qui nous guide...Il faut pouvoir accepter cet abandon, ce n’est pas forcément évident au début.

Outre le fait de danser, j'aime aussi regarder les autres danser. Et en matière d'ethno-socio, il y a de quoi faire en bal. A force d'observations, j'ai pu relever quelques catégories de danseurs/danseuses que l'on retrouve assez fréquemment.

Les sautillantes : je le mets au féminin parce qu'il s'agit plus souvent de femmes : ces nanas ont l'air d'avoir des ressorts dans les mollets...c'est sympa pour certaines danses..et gonflant pour d'autres.

Les aéroglisseurs : fascinants, on a l'impression que leurs pieds ne sont pas en contact avec le sol tant leurs déplacements sont légers et fluides. C'est un régal pour les valses et mazurkas.

Les acrobates : Souvent ils viennent en couple de danse déjà formé..parce qu'ils font tellement de figures en dansant qu'on n'arrive jamais à les suivre. A regarder c'est toujours extraordinaire..mais pour danser, mieux vaut ne pas avoir dépassé les deux bières et avoir les idées claires pour comprendre ce que l'autre veut vous faire faire. Certains mènent si bien qu'ils te rendent acrobate le temps d'une danse..et d'autres te font plutôt t'emmêler les pinceaux.

Les phasmes : ces gens, souvent débutants mais pas seulement, qui ont les membres tout raides, que l'ont sent crispés, et avec qui on a plus l'impression de lutter que de danser.

Les omniscient(e)s : souvent des femmes qui savent tout mieux que tout le monde. On en a une par chez nous que Milo et Kalou ont affectueusement surnommée "la sorcière de Brocéliande". Elle veut toujours qu'on fasse les choses super bien, alors qu'on est là pour s'amuser, pas pour donner une représentation! Elle s'intercalle entre deux personnes qui n'ont rien demandé pour leur montrer, elle la ramène quand on hésite sur les pas à faire... Bref, un p'tit côté dictateur qui a le don de nous hérisser le poil.

Les perchés : ceux là on les rencontre plutôt en festival. En général ils ont quelques grammes d'alcool dans le sang (ou de sang dans l'alcool) ou alors ils sont adeptes des médecines douces à base de plantes. Mais je ne veux pas tomber dans le cliché : il y a aussi des "perchés" qui ne se droguent pas et ne boivent pas. Alors..comment dire. Le perché aime la musique, et il aime ressentir les choses. Il ne connait pas du tout les danses folk mais il s'en fout; il se pointe sur le parquet et il est heureux de partager avec les autres, il suit le rythme, il s'éclate. Pour les danseurs c'est parfois gênant ces jeunes qui se pointent et qui viennent faire des "ailes de pigeon" au milieu de la piste, mais en tant que musicienne, c'est un des publics que je préfère parce qu'il vibre vraiment avec nous.

Les "chasseurs(ses)" : ceux et celles qui arrivent systématiquement en bal avec l'objectif de se trouver quelqu'un. Ces femmes qui ne veulent danser qu'avec des hommes, ces hommes qui scrutent la piste à la recherche d'une femme qui leur plaise..

La glu : ce type, la cinquantaine, qui a compris que tu dansais avec tout le monde, mais qui lui ne veut plus danser qu'avec toi..et tu passes la soirée à essayer de toujours trouver quelqu'un d'autre ;.et même des fois, tu ments et tu prétexte la fatigue, alors que t'avais super envie de la danser cette polka..juste parce que c'est lui qui t'invite. (Et le pire, c'est que la glu se rappelle de toi d'un bal sur l'autre...)

Les néo-folk : ils découvrent le folk via des groupes rock-trad, et connaissent les bases de la scottish et de la jig : ils aiment les trucs qui déménagent, et malgré la bonne humeur qu'ils véhiculent, on se lasse vite de leurs délires de groupe sur les parquets. Oui, je suis assez critique, mais je trouvent qu'ils ne saisissent souvent pas bien l'"esprit bal folk" et le respect que cela implique.

Les fées : j'en ai connu deux ou trois personnellement. La fée a un look romantique, porte des robes aux voiles vaporeux, des chaussures avec de jolies lanières et a souvent de longs cheveux bouclés. Elle dégage des ondes magiques et se meut avec une grace qui te fait l'admirer pendant des heures. Elle forme un couple formidablement beau avec un aéroglisseur, et tu les regardes danser avec toujours le même bonheur.

Au delà des ces genres, un peu caricaturaux, il y a des tonnes de gens qui se fondent dans la masse, qui viennent seuls, en couple, ou en groupe, débutants ou experts et qui rivalisent d'énergie et de bonne humeur. Et c'est là où tout est bien : les crises de rire sur cette drôle de bourrée ou sur ce set irlandais, les regards et les sourires, complices, chaleureux.

On mêle le jeu à la danse : les musiciens accélèrent; on suit, ils ne nous auront pas. Ma copine Martine est à l'autre bout du cercle, vite, je vais aller la subtiliser à son cavalier (hihihi!). Et on fait même parfois des danses ludiques (changement impromptu de danse, danse de type "chaises musicales"..oui, là on ne manque pas de chaises, mais de partenaires). La danse trad est un sport complet : mollets, cuisses, fessiers, abdos, pectoraux, bras, épaules, travail cardio-respiratoire..ça vaut un décathlon !