mercredi 31 décembre 2008

"J'aimerais écrire des mots d'amour, parce que parler c'est pas mon fort"

Hier soir, réunion au sommet mit super ZHériss'
18h30, nous faisons une escale au pré pour nourrir les chevaux. D'une main experte, elle fait tout dans le noir : passer sous les barbelés, verser de l'eau , leur filer du foin, mettre les granulés dans la mangeoire.

Elle me taxe une blonde. Nous partageons l'instant, comme quand nous avions 15 ans, le nez en l'air, à mater les étoiles. Il fait moins trois, j'ai la colonne vertébrale secouée de frissons; je me sens tellement vivante.

Le ciel, nôtre ciel, est complètement dégagé; le pauvre croissant de lune qui pointait au coucher du soleil a disparu.

La Grande Ourse est énorme, si près du sol qu'on pourrait presque s'y préparer un thé ! Cassiopée, Vénus, l'Oeil du Cygne...je les emprisonne toutes dans mes yeux pour lui parler de Toi. Un sourire béat leur succédera dans la soirée.
C'est comme ça en ce moment.

Je me sens vulnérable et invincible, pétrifiée et prête à déplacer les montagnes.

Je sais tout. Je ne sais plus rien; amnésique, amnistiée du passé.

La beauté de ce monde m'apparaît partout en filigrane : ce matin en me levant je jette un regard par la fenêtre du couloir : il y a des gouttes glacées sur les branches des rosiers..je me surprends à penser "moi je t'offrirai des perles de pluie..."

J'ai de la musique dans la tête, du matin au soir et du soir au matin. Elle s'accompagne d'envies de danser qui montent de mes pieds à mes reins. De danser le plus lascif des tangos, la plus étourdissante des valses.
"Tourne et retourne moi, tourne, et, cent fois, mille fois, jusqu'à perdre la tête."

Mes tempes et mon coeur sont les membranes d'autant de bodhràns, sur lesquels se battraient les reels les plus endiablés que l'Irlande ait jamais connus.

Je rêve à demain. Pas à après demain, pas à la décennie à venir, non; juste à demain et ce que nous pourrions en faire. Je suis transcendée, je saurai n'être jamais conventionnelle, je vais réinventer l'art de Te faire la cour; Tu n'as pas idée de ce que je peux me surpasser.

Vivement 2009 et Tes yeux dans les miens...

Parfois je doute : à force de lire entre les lignes, arriverai-je jusqu'au paraphe ? Je ne peux me résigner à croire que Ta lettre resterait anonyme...Mais si je dois apprendre que tout ceci n'est qu'une méprise alors fais-le vite, et bien; que la lame soit froide et vive et que ma tête tombe du premier coup.


Lecteur, lectrice : sur cet épisode au suspens haletant se clôt l'année 2008.
Je m'en vais donc, comme toi, fêter dignement le passage au nouvel an. C'est dans une grande ferme au milieu de rien que je partagerai une raclette avec une dizaine d'autres doux dingues, à l'heure où certain(e)s auront encore fait péter les p'tits fours et le saumon fumé (moi je m'en lasse!)
Garde-toi de l'abus de bulles qui font pousser les cheveux à l'intérieur le 1er au matin, et de la gastro qui rôde.
Je t'embrasse et te souhaite, outre un bon réveillon de la Saint Sylvestre, une douce et heureuse année 2009.

Aucun commentaire: